À sa base, le bâtiment fait penser à une vieille grange suédoise, avec sa façade rouge terre et son toit à pignons. Mais la partie supérieure de Nature House Uppgrenna, avec sa verrière et une décoration intérieure boisée, évoque plutôt une serre futuriste.
Aucun composé organique volatile
La partie supérieure du bâtiment abrite de longues rangées de plantations de fruits, légumes et fleurs, un petit étang avec cascade et même quelques variétés d’arbres à agrumes, dont la culture est favorisée par un milieu inhabituellement chaud et sec pour la Suède. Les niveaux inférieurs, eux, contiennent un restaurant, des salles de réunion, de spa et des chambres d’hôtes.
"Notre vision : construire des maisons "autodurables" qui produisent des aliments plutôt que des déchets", explique l'architecte en chef Frederik Olson au pureplayer Dezeen, "vivre dans une serre encourage un mode de vie durable et non toxique".
Déconnectée du réseau de tout à l'égoût, Uppgrenna Nature House réutilise l'ensemble de ses eaux grises et noires grâce à un système d'irrigation en boucle fermée.
Vivre de façon autosuffisante
Principalement constitué de bois, ses autres matériaux ne contiennent aucun composé organique volatile (COV), connus pour altérer autant la couche d'ozone que la santé humaine. Quant à l'éclairage des parties communes, il se fait grâce à des panneaux solaires.
Cette maison inédite est inspirée du concept suédois du "Naturhus", développé par l’architecte pionnier Bengt Warne, décédé en 2006. L’ambition de ce dernier : Créer des logements accessibles, dans lesquels les habitants profitent des ressources naturelles en recyclant perpétuellement l’énergie produite par les quatre éléments. Le tout, dans le but de vivre de façon autosuffisante. Un concept architectural qu’il a mis en pratique dès 1976, en Allemagne.
Neuf ans après sa mort, en 2015, c’est dans le sud de la Suède, près du lac Vättern, que les architectes du cabinet Göteborg Tailor Made Arkitekter se sont inspirés de ses préceptes et expériences. Profitant du microclimat méditerranéen de la région, ils sont parvenus à bâtir une maison dans laquelle hommes et plantes cohabitent sans consommation excessive d’énergie.