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le bon sens
11 mars 2016

Bientôt dans nos villes

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La ville de Seine-Saint-Denis met la dernière main à son projet de ferme verticale bio au cœur d'une cité réhabilitée.

Des fous veulent faire pousser des légumes en ville. A trois kilomètres à l'est de Paris, Romainville ne garde de son passé de jardin vivrier de Paris que la disposition en lanières des parcelles de ses pavillons. Aujourd'hui encore, des petites maisons laissent la place à de nouveaux immeubles, dans cette ville qui compte 25.000 habitants.

Et c'est dans cette zone hyper-urbanisée de la petite couronne que la maire divers gauche, Corinne Valls – elle aussi est d'origine catalane mais ses liens avec le Premier ministre s'arrêtent là - veut voir pousser une tour maraîchère, un bâtiment high-tech où les légumes bio pousseront sur six étages, "entre geste ancestraux et modernité". Un clin d'œil à l'histoire mais, surtout, la volonté de réconcilier les Franciliens avec leur environnement en invitant la campagne à Romainville.

Ce mode de production en bacs fait déjà ses preuves dans de grandes mégapoles où il n’y a plus un centimètre carré disponible au sol. A New York, les fermes de la Brooklyn Grange disposent ainsi de 10.000 m2, le plus grand potager sur toits de la planète. L’idée de la ferme verticale est aussi mise en œuvre à Singapour où, au milieu des gratte-ciels, les salades poussent en hauteur. Sauf que Romainville sera nettement plus écoresponsable que sa cousine asiatique car les légumes sont non seulement cultivés hors-sol mais... sans terre.

Un ancrage pour les habitants du quartier

Sa tour maraîchère pour des légumes "made in Romainville", la mairie la veut au cœur de la cité Marcel Cachin, ancienne zone de relégation récemment réhabilitée. Là où traînent encore des baraques de chantiers doit s'élever à l'horizon 2018 une élégante ferme urbaine, haute de 24 mètres avec plus de 1.000 m2 de surface exploitable. Elles sont bio les jeunes pousses, elles sont locales les framboises ! Des bacs de culture dans les étages, un accueil du public avec un point de vente au rez-de-chaussée ainsi qu'une champignonnière au sous-sol. Le tout, complété par un espace de recherche. Un magnifique point d'ancrage pour les habitants du quartier.

Après la réhabilitation du site dans le cadre d'un programme de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, la tour doit participer à l'équilibre économique et social des lieux. "La tour maraîchère va aussi permettre aux riverains d'accéder à une meilleure alimentation", ajoute Corinne Valls qui milite pour "un outil de réflexion sur le mieux vivre."

Depuis qu'elle a vu des croquis de la tour, Fanny, 32 ans, bout d'impatience. Installée à Romainville avec mari et enfant depuis deux ans, elle profite déjà de la rénovation la cité Cachin où elle emmène régulièrement son fils à la ludothèque :

C'en est fini du ghetto, c'est devenu un quartier de brassage dans la ville. La tour va offrir un lieu de rencontre original."
Un financement pas encore bouclé

Défendu bec et ongles par la maire, le projet d'agriculture urbaine à Marcel Cachin a pourtant bien failli rester dans les cartons où il traine depuis des années. Corinne Valls n'a pas lâché l'affaire, et cette fois semble être la bonne. Même si... le financement est loin d'être bouclé. Romainville ne dispose actuellement que du quart des 4,6 millions d'euros nécessaires pour la construction du bâtiment.

"Nous mettons en place une fondation dédiée avec les principaux partenaires financiers et techniques", explique l'élue. Confiante, elle assure qu'"un groupe de l'énergie ainsi qu'un grand promoteur" ont déjà montré leur intérêt. Ce qui n'a pas été le cas de la région Ile-de-France, aussi bien avec l'ancienne que l'actuelle majorité.

A l'issue du concours lancé en 2015 par l'Office public Romainville Habitat - propriétaire de la parcelle -, il n'y a plus qu'à lancer le chantier : c'est le projet d'une équipe rassemblant des architectes, des agronomes et un bureau d'études techniques qui a été choisi. Un bâtiment "au croisement de la pratique maraîchère traditionnelle et de l'innovation technologie", comme le présente l'architecte Valérian Amalric de l'agence Ilimelgo qui veut "faire venir la campagne dans nos villes."

(Ilimelgo et Secousses architectes / Poltred Studio)

Avec ses serres verticalisées, la tour optimise l'éclairement naturel en installant les bacs de culture à proximité des façades. A l'intérieur, un système de ventilation naturelle doit permettre à l'ensemble de rester frais en été et doux en hiver. La récupération des eaux de pluie doit couvrir au moins 30% des besoins. Une agriculture hors-sol donc, mais avec un compost issu des détritus urbains de Romainville. Le substrat est mis au point avec l'institut AgroParisTech. "Avec des déchets, on crée une ressource", se félicite Laurent Rougerie, agronome du bureau d'études Terr'eau Ciel.

A terme, la tour maraîchère doit devenir la vitrine de l'agriculture urbaine et défendre une autre conception de l'aménagement urbain. Ses concepteurs ne savent pour le moment pas si la "ferme" atteindra l'équilibre financier : "Y tendre participe du projet", explique Corinne Valls qui reconnaît une prise de risques :

On essuie un peu les plâtres mais il s'agit de mettre en place une véritable activité économique. Nous voulons prouver que l'agriculture urbaine à un sens."
Un modèle qui n'existe pas

L'incertitude vient principalement du fait que le modèle n'existe pas. Présenté par l'agronome Laurent Rougerie, le plan de commercialisation intègre différents canaux de distribution, avec des restaurateurs, des entreprises locales mais aussi les marchés et les AMAP. Les prévisions tournent autour d'une production annuelle de 16 tonnes, ce qui représente la consommation de légumes de 200 personnes.

Et comme la rentabilité du site figure bien parmi les objectifs, la production viendra non pas concurrencer mais compléter ce que les agriculteurs périurbains proposent déjà : pas de carottes ni de pommes de terre mais des produits à haute valeur ajoutée : fraises, framboises et jeunes pousses.

L'intérieur de la tour (Ilimelgo et Secousses architectes)

Propriétaire du bâtiment, la ville indexera le loyer sur le chiffre d'affaires du maraîcher qui l'occupera. Spécialisé dans les micro-pousses issues de l'agriculture biologique, Le paysan urbain fondé par Benoît Liotard se tient dans les starting-blocks. Ce défenseur du lien entre les citadins et l'agriculture est déjà en contact avec Le Baluchon, entreprise d'insertion spécialisée dans les plats cuisinés "locavores" qui lorgne sur les micro-pousses, esthétiques, nutritives, avec moins de problèmes sanitaires et plus de goût que les germes.

Un rapprochement idéal pour le projet puisque Le Baluchon, qui emploie 38 personnes, dont 20 en insertion, loue l'ancienne cuisine centrale de Romainville située dans le quartier Cachin.

Déjà adhérente d'une association d'achat groupé de produits issus d'une agriculture respectueuse de l'environnement, Fanny espère que la tour maraîchère aidera à sensibiliser ceux qui ne se sentent pas concernés par des modes de production et de consommation responsables.

Mais pour ça, il faudra que ce ne soit pas trop cher et que ça reste accessible à tout le monde."

Louis Morice pour L'OBS.

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Commentaires
C
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